27 Wagner - Walkyries

Rappel : Chevauchée des Walkyries

Chevauchée des Walkyries - R. Wagner^[1]

Fondamental : Le Romantisme

La musique romantique (c'est à dire composée au XIXe siècle) s'affranchit des schémas classiques en inventant des formes plus libres, des harmonies plus complexes, toujours au service d'une grande expressivité. L'orchestre évolue avec des effectifs toujours plus nombreux.

Pendant toute la période, le genre dominant en est Europe l'opéra italien avec des compositeurs comme Bellini (1801-1835), Donizetti (1797-1848) ou Verdi (1813-1901). Les opéras français et allemands rencontrent aussi le succès dans leur pays et hors de leurs frontières. Dans le même temps, dans de nombreux pays on assiste à la naissance d'opéras nationaux souvent liée au sentiment national et au désir d'indépendance des peuples.

Richard Wagner (1813 - 1883)

L'œuvre de Richard Wagner (1813-1883) est presque exclusivement tourné vers l'opéra. Auteur de la plupart des livrets, il a cherché faire de l'opéra un spectacle total en pensant dans le même temps le décor et la mise en scène. Pour réaliser ce rêve, il fit construire le théâtre de Bayreuth aux qualités acoustiques exceptionnelles, où a lieu chaque année encore de nos jours un festival consacré à ses œuvres.

Ses opéras les plus connus sont Le vaisseau fantôme (1843), Tannhäuser (1845), Tristan et Isolde (1865), et L'Anneau du Nibelung qui comprend quatre opéras (L'Or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried, Le Crépuscule des dieux) composés entre 1869 et 1876.

Wagner est l'inventeur du leitmotiv, qui consiste à associer un personnage, un lieu ou un sentiment à un thème musical. Il a aussi élargi la palette sonore de l'orchestre, par l'emploi des cuivres.

Analyse

La Walkyrie est le deuxième volet d'un cycle de quatre opéras appelé la Tétralogie ou l'Anneau du Nibelung, qu'on donne en concert quatre jours consécutifs. Le sujet de ces opéras emprunte aux mythologies allemande et scandinave.

La Walkyrie comprend 3 actes, chacun étant précédé d'un prélude. La Chevauchée des Walkyries est le prélude de l'acte III. Les walkyries sont des divinités nordiques guerrières qui choisissent sur les champs de bataille les combattants qui vont mourir et les emmènent au Valhalla, le paradis des guerriers.

L'action est située dans une région montagneuse et sauvage, pendant une tempête. Le prélude instrumental annonce l'arrivée des Walkyries, chacune portant sur sa monture le corps d'un guerrier mort. L'ambiance tempétueuse est rendue par des traits rapides aux cordes et des trilles aux bois ; l'approche de la chevauchée est évoquée par des bribes du leitmotiv des Walkyries qui finit par être énoncé par les cors auxquels se joignent peu après les trompettes :

Son rythme, sa dynamique ( f ), ses intervalles mélodiques et sa progression vers l'aigu lui donnent un caractère énergique. Les cuivres utilisés, qui écrasent le reste de l'orchestre par leur puissance, contribuent aussi à donner une impression de force.

Au prélude s'enchaine sans interruption la première scène de l'acte, quand une première walkyrie, Gerhilde, arrive et commence à entonner son chant guerrier en onomatopées Hojotoho! Hojotoho! Heiaha! Heiaha!

Chevauchée des Walkyries à l'orchestre walkyries_orchestre.mp4