Rappel : Extrait n°22
Fondamental : La période romantique
On désigne communément la musique composée au cours du XIXe siècle par "musique romantique". Les compositeurs romantiques cherchent à susciter l'émotion, à travers des formes variées, allant de la pièce pour piano seul à l'opéra.
Au début du XIXe siècle, l'opéra italien est un genre très apprécié en Europe. Pour satisfaire la demande du public, les compositeurs produisent énormément, dans des délais très brefs. Bellini malgré sa mort prématurée a laissé 11[2] opéras. Son rival Donizetti (1797-1848) en a composé 71[3] (!) en 30 ans de carrière. Un peu avant, Rossini avait composé 41[4] opéras. Après eux, les plus grands compositeurs d'opéras italiens sont Verdi (1813-1901) et Puccini (1858-1924).
Vincenzo Bellini (1801-1835)
![]() | Né à Catane en Sicile, Bellini a très jeune composé pour le théâtre de Naples. Dès 1831 il fait représenter à la Scala de Milan La Sonnambula et Norma qui est son opéra le plus connu. Invité à écrire un opéra pour le théâtre italien de Paris, il s'y rend et compose I puritani. L'opéra remportera un grand succès en 1835, quelques jours seulement avant la mort du compositeur. Bellini fut un grand créateur de mélodies et était pour cela admiré par Frédéric Chopin. On peut reconnaître en écoutant les deux premiers exemples dans la rubrique "En écouter plus..." ci-dessous une certaine parenté d'écriture entre les violoncelles de l'orchestre et la main gauche du piano. |
Analyse
Comme beaucoup d'opéras romantiques, Norma repose sur les passions des personnages. Grande prêtresse gauloise pendant la conquête romaine, Norma entretient secrètement une liaison avec Pollione, le proconsul romain dont elle a deux enfants. Quand elle apprend que celui-ci la délaisse pour une jeune novice nommée Adalgisa, elle perd tout discernement, déclare la guerre aux romains, révèle sa faute à son peuple et finira sacrifiée. Voilà qui est tragique. Au moment de Casta Diva, on n'en est pas encore là. C'est encore le début de l'opéra et Norma ignore tout de son infortune. Par cette magnifique mélodie, elle prêche la non-violence en invoquant la lune, chaste Déesse (Casta Diva), pour que son peuple -le chœur dans l'opéra- vive en paix avec l'occupant. La mélodie est d'abord présentée à l'orchestre, par la flûte. Norma la reprend, pour s'adresser à la Déesse. Pendant que le chœur répète ses paroles, elle poursuit sa prière en vocalises. Toujours sur la même mélodie, Norma implore la Déesse de modérer l'ardeur des guerriers et de répandre la paix sur terre. Le chœur et Oroveso le grand prêtre chantent -prient- en même temps qu'elle. La coda de cet air est la fin du rite. La communauté gauloise se retire rassemblée par le message de paix de Norma. Le chœur et Oroveso concluent en même temps. |
Complément : En écouter plus...
Prélude orchestral
Musique pour piano
Opéra
Orgue. Fugue