Né à Rouen, François-Adrien Boieldieu a composé essentiellement pour le théâtre. Après avoir proposé plusieurs ouvrages, il rencontre véritablement le succès avec Zoraïme et Zulnar représenté à la salle Favart (opéra comique de Paris) en 1798 . En 1800, c'est le triomphe du Calife de Bagdad.

A l'invitation du Tsar, il s'exile entre 1802 et 1810 à Saint-Pétersbourg et occupe le poste de compositeur de la cour.

De retour à Paris, les succès s'enchaînent, avec notamment La Dame blanche créée en 1825, œuvre essentielle du romantisme français, toujours à l'affiche de nos jours.

Hormis la musique vocale, Boieldieu a écrit pour le piano, des sonates et un concerto. La harpe l'a aussi inspiré comme en témoignent ses sonates, duos, et son concerto pour harpe qui reste parmi les plus appréciés des harpistes.

Un concerto de soliste est une composition musicale écrite pour un instrument soliste et orchestre, en trois mouvements alternant les tempi : rapide-lent-rapide. La plupart du temps, le dernier mouvement suit la forme du rondo, alternant couplets et refrain selon le schéma R^[2] / C1 / R^[3] / C2 / R^[4]. Cette belle ordonnance classique est ici un peu mise à mal car le refrain n'apparaît jamais exactement de la même façon. En particulier, lors de sa première apparition il est joué avec reprises et dure deux fois plus longtemps.

Rondo entier^[5]