Rappel : Extrait n°24
Fondamental : Le XXème siècle
Pendant la première moitié du XXe siècle, Richard Strauss (1864-1949) ou Jean Sibelius (1865-1957) écrivent une musique héritière du XIXe siècle, bien différente de celle d'Arnold Schönberg (1874-1951) qui invente le dodécaphonisme[2]. Grâce à la radio et au disque, les musiques populaires trouvent un écho beaucoup plus important que par le passé. C'est le cas du jazz, qui conquiert toute la planète. Certains compositeurs comme Ravel ou Debussy, montrent dans certaines œuvres qu'ils ont su écouter et intégrer des éléments de cette musique dans leur univers. Gershwin est à la rencontre des deux mondes : compositeur surdoué capable d'écrire de grandes pages symphoniques ou des chansons populaires. Les musiciens de Jazz[3] ne s'y sont pas trompés en lui empruntant beaucoup de thèmes pour improviser.
George Gershwin (1898-1937)
D'abord connu comme compositeur de chansons -qu'il écrivait avec son frère Ira pour les paroles- George Gershwin connut un immense succès en 1924 avec sa Rhapsody in Blue , qui avait été annoncée comme « un concerto jazz ». Et de fait, cette œuvre est une rencontre entre la musique savante et le jazz, deux mondes que Gerswhin faisait se rencontrer pour la première fois. Dès lors les engagements se succédèrent aux États -Unis et en Europe où Gershwin rencontra Ravel, Sergueï Prokofiev, Kurt Weill, ou encore Alban Berg. Outre cette Rhapsodie[4], on pourra citer parmi ses œuvres les plus connues : Un Américain à Paris, et son Concerto pour piano et orchestre en fa. |
Analyse
Une rhapsodie est une composition musicale destinée à des formations variables, depuis l'instrument soliste jusqu'à l'orchestre symphonique. Son style peut varier selon l'époque et le courant musical dans lequel elle s'insère. Exploitant souvent des thèmes nationaux ou régionaux, la rhapsodie est librement organisée en une forme et en un seul mouvement enchaînant plusieurs parties de tempi[5] différents. La Rhapsody in Blue ne fait pas exception et est organisée en une suite de séquences avec de fréquents changements de tempo : Molto moderato[6], Moderato assai[7], Poco agitato[8], Tempo giusto[9], Meno mosso e poco scherzando[10], Andantino moderato[11], Agitato e misterioso[12], Grandioso[13]. Cette juxtaposition contribue à donner l'impression d'une musique libre, proche de l'improvisation. Pour autant, l'œuvre est structurée avec notamment un thème récurrent fédérateur. Quelques points remarquables : - Gershwin joue souvent sur l'ambigüité Majeur / mineur comme on le fait dans le Bues. Dans l'exemple proposé, les sourdines "Wa-Wa"à la trompette et au trombone évoquent aussi le Jazz. - la clarinette est parfois utilisée d'une façon plus proche de la musique Klezmer que de la musique classique, par exemple au début de l'œuvre avec le glissando. - en revanche, pour exposer un thème plus "romantique", Gershwin préfère utiliser les cordes, ce qui relève d'une démarche plus "classique". |
Complément : En écouter plus...
Poème symphonique
Romance sans paroles
Rhapsodie
Chanson