Rappel : Second nocturne en mi b
Fondamental : Le romantisme
On désigne communément la musique composée au cours du XIXe siècle par "musique romantique". Les compositeurs romantiques cherchent à susciter l'émotion, à travers des formes variées, allant de la pièce pour piano seul à l'opéra.
En 1830, le piano n'est plus celui du siècle précédent, grâce aux innovations de facteurs comme Pleyel, Gaveau ou Erard. Diverses évolutions techniques encouragent les compositeurs à créer des œuvres impossibles à imaginer jusqu'alors. La puissance sonore des instruments déplace le cadre du concert jusque dans de grandes salles où un public toujours plus nombreux se presse pour écouter les récitals de pianistes virtuoses. Le piano devient l'instrument romantique par excellence, de très nombreuses pages lui sont consacrées.
Frédéric Chopin (1810-1849)
![]() Huile sur toile – d'Eugène DELACROIX (1798 - 1863) - Dimensions : H 45,5 cm - L 38 cm) – Conservation (Musée du Louvre – Paris) | Pianiste virtuose et compositeur, Frédéric Chopin fait partie de la génération de 1810 qui comprend aussi Robert Schumann, Felix Mendelssohn et Franz Liszt. Né en Pologne d'un père français et d'une mère polonaise, Frédéric Chopin a fait presque toute sa carrière à Paris où il est arrivé en 1831. Son œuvre, presque exclusivement tourné vers le piano est encore très apprécié de nos jours et régulièrement joué en concert. |
Analyse
Au XIXe siècle, le « nocturne » désigne une pièce assez courte écrite le plus souvent pour piano seul. Après John Field (1782-1837) le précurseur, Frédéric Chopin impose le genre en composant 19. Comme beaucoup de nocturnes, le n°2 opus 9 en mi bémol fait la part belle à la mélodie, accompagnée discrètement par la main gauche. Une première phrase a1[2] est énoncée et reprise (a2[3]) avec des variations mélodiques. Suit la phrase b1[4] à la dominante qui ramène naturellement la phrase a (a3[5]) . Cette troisième version amène encore plus d'extensions mélodiques mais la carrure reste la même. La phrase b revient, quasiment inchangée (b2[6]). Après une dernière audition de la phrase a plus ornementée que jamais (a4[7]), la pièce se conclue par une coda divisée en 2 parties, la seconde étant une amplification mélodique un peu développée de la première. |